Bien après ton départ, l’écho de tes éclats de voix résonne toujours,
ici et là... Dans le silence épars.
Par-ci, par-là, je m’avance à petits pas de par la conscience de ton absence, mais rien ne va…
Car ici et là, les murs étouffent de ta présence, comme si, de-ci, de-là, rien, rien, ne pourrait jamais s’effacer.
Et déjà, sur la glace lasse de tes farces, s’efface la grimace sans dessus ni dessous qui s’encrasse
de-ci, deçà, de-là,
dans un reflet brisé par le regard hagard de mes yeux gonflés de ces larmes, qui tordent le visage jusqu’à le rendre méconnaissable.
Je ne sais si tu le sais, mais aucun si ne laisse le moindre sursis à ces perles folles qui alarment les yeux de leurs éclats, rendent le regard flou, et roulent sur les joues, pour disparaître
par-ci, par-là,
avant de s’évaporer on ne sait où et s’éteindre à jamais dans le silence de l’oubli. Ne soignant pas ainsi des soucis de la vie, mais vidant le cœur de son agonie, le brûlant de toute son énergie, jusqu’à ce qu’il s’affaisse, et que tout cesse, jusqu’à la prochaine rafale de ton monologue désarticulé que tu te plairas de faire éclater,
je le sais...
et qui défigurera ma face de larmes sans que l’on s’y trompe dans l’ombre de la pénombre de la bougie qui claire et dont la flamme s’affole au rythme d’un souffle invisible.
Et...
Si je l’eus su… Mes yeux j’aurais clos pour ne jamais avoir à voir ce que dans tes yeux j'ai vu.
Si je l’eus su…
Si je l’eus su, mes oreilles j’aurais rabattu pour ne jamais entendre tes mots. Pour éviter à mon âme la peine de ne plus reconnaître le vrai du faux dans tes sommations sans dessus ni dessous
par-dessous le dessus
du dessus du dessous, dans le désordre duquel : le faux sonne plus vrai que le vrai, et le vrai moins vrai que le faux qui fait vrai, et plus faux que le faux qui fait faux à défaut.
Si je l'eus su, je n'y aurais rien pu.
Tu étais celle qui devait m’apprendre la vie, mais, quand tu ris de tes cris alors que je ne fais que survivre ma vie, dans le sursis de l’explosion de ta folie,
je me dis que ça ne peut pas être ça la vie.
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