D’une courte histoire écrite au stylo bille bleu, entièrement dessinée et coloriée par mes propres soins et assemblée de tout qui me passait sous la main. D’un échantillon de papier cadeau arborant un canard à un autocollant du drapeau irlandais en passant par le cœur décroché d’une guirlande de Noël et bien d’autres récupérations insolites encore, collées sur une couverture d’un cahier de brouillon Conquerant. Des fleurs, des bulles, des étoiles… Un énorme autocollant au centre où seul le joli panda intéressait l’enfant que j’étais, ne connaissant pas encore la signification des trois grosses lettres en majuscules à l’époque... De cette première tentative d'écrit a découlé des années d'imagination et de feuilles noircies.

Que de magnifiques souvenirs inaltérables nous attendent dans les cartons de fins fonds de placards, tout de même !

Au dos, un créneau : du 05/01/2003 au 10/03/2003. L’écriture enfantine d’une petite fille de 9 ans. Des dessins grossiers qui font rire gentiment. Des parties cachées à déplier pour découvrir le reste de l’histoire. Une photo accolée agrandie par un dessin disproportionné. Une histoire qui va du début à la fin, ce qui m'est rarement arrivée par la suite… Une fin où l’on découvre une carte des pistes de ski de fond dans une zone reculée des Alpes à côté d’autocollants de princesses… en toute logique, bien sûr ! ;)

En rentrant chez lui un soir, un homme s'aperçoit tout à coup qu'il est en train de perdre la vue. Et, pendant qu'il s'essouffle dans ces méandres hasardeux, peu à peu la vérité se profile à l'horizon.
» Ni de Jour Ni de Nuit
Genre : Nouvelle.
Parue en avril 2013.
106 pages.

Et voilà 10 ans plus tard un rêve qui se réalise.

Une histoire imaginée, approfondie dans tous ses recoins, écrite, réécrite, corrigée et corrigée à nouveau... Illustration retravaillée encore et encore jusqu'à ce que la couverture colle complètement avec le texte. Un texte fin prêt qu'il va falloir s'apprendre à appeler "livre" maintenant... passage du rêve à la réalité !

Petite, quand on me demandait ce que je voulais faire plus tard je pensais : Quand je serai grande, je serais écrivaine ! Mais je l’exprimai rarement à voix haute. Aujourd’hui la question reste : quand serai-je grande ? Dois-je attendre 20, 30, 40, 50 ans pour tenter de publier une de mes histoires alors que j’ai un carton plein à craquer de cahiers et de feuilles volantes noircies de mon écriture et de mon imagination ?

Les premières traces de mes écrits, aussi enfantins soient-ils, datent d’il y a 10 ans ce mois-ci, alors, pourquoi pas cette année !?

23/03/2013 - MC